Un défi « immense » mais « pas insurmontable » : une session de cinq jours de discussions serrées s’est ouverte à Paris la semaine dernière. L’objectif est de tenter d’avancer vers un traité pour mettre fin à la pollution du plastique en prenant en compte l’intégralité du cycle de vie du plastique.
Avec des ambitions divergentes, les représentants de 175 nations se sont réunis au siège de l’Unesco à Paris pour ce second round de négociation. Il s’agit de la deuxième session du comité international, qui en comptera cinq prévues pour aboutir à un accord qu’on espère historique.
« Le monde a les yeux sur nous. Le défi est immense, nous en sommes tous ici conscients, mais il n’est pas insurmontable », a dit le président du comité, le péruvien Gustavo Meza-Cuadra Velásquez. Sont présents aux débats des ONG et des représentants des entreprises du secteur du plastique, ce que décrient les défenseurs de l’environnement. Pour rappel, il y a un peu plus d’un an à Nairobi, un accord de principe avait été trouvé pour mettre fin à la pollution du plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici à la fin 2024 un traité juridiquement contraignant sous l’égide des Nations Unies.
Dans une vidéo en ouverture des débats, le président Emmanuel Macron a appelé à « mettre fin à un modèle globalisé et insoutenable » de la production et de la consommation du plastique, mettant en garde contre une « bombe à retardement ». L’enjeu est de taille alors que la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt). Elle pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien ne bouge.
La France a trois membres de son gouvernement présents. Sa ligne directive se résume ainsi : gérer la réduction de la production et de la consommation de plastiques en priorité, mettre fin aux plastiques à usage unique et instaurer le principe d’un financement reposant sur le concept pollueur-payeur, à l’image des REP hexagonales.